Enseignement philosophique sous la forme d’un évangile apocryphe.
édition : en cours
100 pages,
11/18 cm
Frank Lalou use de la forme d’un évangile apocryphe, à la manière de l’Évangile de Thomas, l’essentiel de son enseignement spirituel. Ce petit livre sert de manuel pour ses seminaires où il aborde les grands concepts de la Kabbale, mais avec les connaissances des sciences, de la physique et de la psychologie contemporaines.
Martha surprit ses disciples qui priaient avant le partage d’un repas. Elle saisit une chaise et ne se présenta pas devant la table garnie de mets succulents. Ses disciples lui demandèrent :
– Pourquoi ne viens-tu pas près de nous partager le pain et le sel ?
Elle leur dit :
– Vous chantez, vous priez « Notre Père notre roi, Notre Père qui est aux cieux créateur de l’Univers ». Mais moi, je lui demande : ET TOI, QUI T’A CRÉÉ ?
Après cela, certains quittèrent l’assemblée en pleurant et d’autres mangèrent avec appétit. Elle pria et bénit le repas et se joignit en souriant à ceux qui étaient restés.
Elle dit :
– C’est parce que vous cohabitez avec vous-même, dans votre tête, dans votre corps et que vous n’avez pas
la connaissance, que vous me suivez comme des ânes auxquels de cruels paysans ont fixé de trop larges œillères.
essai philosophique sur un extrait du Talmud
éditions : Presse du Châtelet
sous la direction de Jean-Yves Leloup
2019
159 pages,
13/21 cm
« Les quatre amis du Paradis » est l’un des textes les plus commentés du Talmud. En hébreu, le mot PARADIS se dit PARDES. Les quatre consonnes P.R.D.S. renvoient ainsi aux quatre niveaux d’interprétation de la Torah, du plus simple au plus secret. Dans le judaïsme, le Paradis n’est pas un verger aux fruits délicieux, mais le jeu subtil de l’interprétation qui, à chaque lecture, fait chatoyer le texte biblique, en ouvrant de nouvelles perspectives de sens. Lesquelles permettent, en enrichissant le débat, d’accueillir en soi l’altérité.
Un texte succinct. Seulement une soixantaine de mots hébreux. À l’instar du Cantique des cantiques, livre le plus bref de la Bible, ces quelques lignes du Talmud sont les plus commentées de l’histoire juive. À l’instar des images du poème érotique, elles offrent l’occasion aux maîtres de creuser au plus profond d’eux-mêmes et de révéler la source de leur inspiration.
C’est pour eux l’occasion de faire le point sur leur relation à la lumière.
Voici condensé l’essentiel de cette aventure :
Quatre hommes sont entrés au Paradis : un est mort, un est devenu fou, un autre a perdu la foi et enfin le quatrième est entré et sorti en paix.
De grands commentateurs des XXe siècles et XXIe ont consacré à ce passage énigmatique de nombreuses pages de leurs ouvrages : Gershom Scholem, Martin Buber, Elie Wiesel, Albert Assaraf ou Marc Alain Ouaknin. Ceux qui écrivent sur ce sujet ne sont certainement pas morts, mais sont peut-être devenus fous ou ont apostasié ou sont restés en paix.
roman initiatique
éditions : Ovadia 2020
200 pages,
14/21 cm
Un jeune calligraphe après avoir recherché pendant des années le contact avec le maître absolu de cet art apprend par hasard que celui-ci vit à quelques dizaines de mètres de son hôtel rue de Seine à Paris.
Parallèlement aux rencontres avec son idole qui le mettront à rude épreuve, l’artiste se sépare de sa femme qui le dépossède de tout son passé : livres, photos, œuvres.
Il doit gérer un apprentissage, une mise à zéro de sa vie. C’est en tirant des leçons de ce tsunami personnel, que peut-être il parviendra à découvrir le secret de la calligraphie.
Dès huit heures du matin, je me précipitai vers la porte cochère de Gabriel Ruisseau. Elle me parut tellement plus petite que la veille. Je me rapprochai de l’entrée de l’artiste. A Saint-Germain des Près, nous étions vraiment à Paris. Attendre dans ce condensé de la culture française n’était pas vraiment une épreuve. J’admirai les couvertures des livres anciens, les manières noires ou les burins d’artistes contemporains, les courbes féminines de céramiques japonaises ou une divinité tibétaine de bronze terrassant un démon de son foudre. Un peu avant midi, mon manège sur les étroits trottoirs se fit remarquer. Un libraire sortit à ma rencontre. Tête blanche, lorgnon sur le bout du nez, comme il se doit quand on est libraire dans le sixième, et costume de tweed, sans cravate, nous sommes sur la rive gauche. Serreti, mon libraire et agent du boulevard Saint Germain, venait de fermer après tant de décennies à promouvoir le livre contemporain… nous avions donc de quoi entretenir une conséquente conversation… Nous déplorâmes la désertion des bibliophiles, l’absence du renouvellement d’une génération de collectionneurs, nous nous lamentions sur la fin du marché des beaux livres dans la capitale et de la culture qui y était liée. Les jeunes se foutaient complètement de la qualité de la typographie, Garamond, Nicolas Cochin, de la rareté des papiers in quatro ou in octavo, des reliures signées et de la préciosité des dorures ou pire encore du texte mis en valeur dans ses ouvrages rares…